Au XIXe et au début du XXe siècle, beaucoup de femmes travaillent à domicile pour les gantiers de Grenoble. Cette activité permet ainsi à de nombreuses familles rurales d’améliorer leur quotidien.
« Peu de femmes travaillaient, elles restaient chez elles et cousaient à la main ou à la machine par exemple, Joséphine Chatain et Joséphine Magnin. On venait chercher le fil, les gants étaient coupés, on avait juste à les assembler ensuite. Par jour, on arrivait à faire jusqu’à quatre à cinq paires à la main, on n’avait pas de machine. Joséphine Magnin allait chercher les gants à Grenoble au fournisseur et elle les distribuait pour les coudre. On était très peu payé mais c’était un petit apport. Les hommes étaient à l’usine et cultivaient un lopin de terre. »
« J’ai toujours vu ma maman et ma tante faire les gants à la main, pas à la machine. Quand je rentrais de l’école, des fois je les aidais. Je faisais quelques paires de gants, je faisais le pouce, ça les avançait »
Propos recueillis par Valérie Valenza auprès de Germaine Colleon
« J’en ai vu des gantières au pied de Crolles juste à côté de la rue du Lac. C’était la Jeanne Coche et la Charlotte Guirand. Elles étaient toutes les deux là dehors avec leur machine, à l’angle de la rue, elles travaillaient et discutaient avec tous ceux qui passaient. J’ai vu monsieur Lana couper les gants. »
Propos recueillis par Valérie Valenza auprès de Simone Cuttaz